Mount Whitney (4421 m – 14,505 ft)

Je débouche enfin sur le grand plateau sommital et cherche des yeux la bâtisse supposée trôner tout là-haut…

« Pas si plat ce plateau » me dis-je… Impossible de distinguer quelconque construction, juste un amoncellement infini de pierres enneigées. Il faut encore monter… Je déambule, lentement, très lentement, dans ce paysage sauvage, grandiose. Elle ne doit plus être si loin cette cabane… Je la connais par cœur, avec ses murs en pierres épaisses, sa toiture en tôle et sa petite cheminée de zinc. Je la connais par cœur pour l’avoir vue sous toutes ses coutures, parcourant articles et récits sur l’ascension du Mont Whitney.

Mont Whitney, point culminant de Californie. Mont Whitney, point culminant des États-Unis continentaux…

Puis soudain, la voilà. Elle se dessine, là-haut, petite mais à portée de bras, à portée de crampons. Soulagement, je l’ai fait ! Ne me voici plus qu’à quelques encablures du sommet.

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Soulagement et fatigue. Il faut que je fasse une pause, que je boive, que je m’alimente. L’altitude me joue des tours, les 800 derniers mètres d’ascension ont été plus exigeants que prévu, plus raides, semblant interminables en raison de la lenteur de progression.

Je touche enfin cette cabane, plus haute bâtisse américaine. La porte en tôle est ouverte. Je jette un œil à l’intérieur. De la neige, un énorme amoncellement de neige, poussé là par les vents hivernaux.

Je laisse tomber mon sac de mes épaules. Je me sens léger mais m’affale contre la paroi du refuge. A l’abri du vent, mon regard porte sur le désert californien quelques 3000 mètres sous mes pieds.

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L’abri de la Smithsonian Institution, au sommet du Mt Whitney

Je m’attendais à être submergé par l’émotion, d’atteindre ce sommet qui me restait en tête depuis notre arrivée aux Etats Unis. Mais une seule idée me vient : manger et reprendre des forces, je n’ai fait qu’une courte moitié du chemin. Mes gestes sont lents, ma respiration se calme enfin dans cet air rarifié. Après quelques minutes je lève la tête et contemple pour la première fois la vue qui s’offre à moi… Tout au fond de la vallée, la ville de Lone Pine, petit patelin perdu sur la Highway 395 et les Alabama Hills, massif rocheux aux allures fantasmagoriques. Je pourrais peut-être même distinguer ma voiture, garée là-bas, 2500 mètres en contrebas. Je ne songe pas à la chercher des yeux.

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Panorama (Ouest) depuis le sommet du Mt Whitney

Je l’ai garée à 3h30 ce matin. En raison de la dureté de l’hiver, la route du Mont Whitney est fermée plus de 4 kilomètres en amont du Whitney Portal, point de départ officiel de l’ascension. Pas la meilleure nouvelle pour démarrer une longue journée en montagne mais cela est loin de me décourager. Je m’équipe, allume ma frontale, verrouille les portières, active mon GPS et m’élance dans un silence seulement rompu par mes pas et le crissement de mes bâtons sur l’asphalte. Des panneaux de signalisation routière surgissent de l’obscurité, se réfléchissant dans le faisceau de ma lampe. Il est impossible de distinguer le désert à mes pieds, encore plongé dans un noir dense et profond. De la vallée glisse un air glacé… Aux abords de la route, quelques premiers névés isolés font vite place à de grands champs de neige. Je lève la tête et découvre enfin le panneau annonçant le Whitney Portal. Soulagement, voici les 4km et 500m de dénivelés inattendus couverts. Il est 4h30 du matin.

IMG_1482.jpgIci, je croise quelques personnes au départ de l’ascension. Aventuriers matinaux, lampe frontale vissée sur le crâne. Ils ont passé la nuit ici, au pied de la montagne, et s’en vont planter leur tente à mi-chemin du sommet. L’ambiance est bonne, nous suivons les traces laissées dans la neige par précédents randonneurs et alpinistes.

Je force la marche et les perds bientôt de vue. Mon objectif est d’atteindre le sommet dans la journée. Je m’élève inexorablement sur le flan du Whitney, le soleil fini par apparaître dans mon dos, peu avant d’atteindre Upper Boy Scout Lake.

 

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Lever de soleil, peu avant Upper Boy Scout Lake

Mon altimètre affiche 3400m, je ne suis plus que 1000 mètres sous le sommet qui se dévoile enfin, grand éperon rocheux semblant percer un ciel bleu azure… Cela fait 3 heures que je grimpe. Ces 1000 derniers mètres d’ascension vont être plus longs et pénibles que prévu, l’altitude commence à se faire ressentir.

La neige est bonne, je progresse régulièrement. Je sens le sommet et ses aiguilles attenantes trôner au-dessus de ma tête. Quelle grandiose muraille naturelle ! Comme un infranchissable verrou granitique fermant l’accès au cœur de la Sierra Nevada.

L’itinéraire se redresse maintenant. Un premier ressaut mène à Iceberg Lake, perché à 4000m d’altitude. Après un cours moment de réflexion, je décide de suivre les traces fraiches d’un alpiniste sur la droite du ressaut, option certainement plus directe que le tracé estival de toute façon enfouie sous la neige. Il est temps de sortir piolet et crampons.

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Mont Whitney (au centre) et sommets satellites vus depuis Iceberbg Lake

Le ciel est d’un bleu nuit intense, comme seul l’air pur des montagnes sait retranscrire. Aucun nuage à l’horizon, les conditions sont excellentes. Je me tiens maintenant au pied du couloir final, passage clé de la Mountaineer’s Route. Ce couloir est comme une rampe d’accès débouchant 100m sous le point culminant californien. Je distingue six alpinistes déjà engagés dans cette partie finale de l’ascension. Il est 8h30 quand je m’engage à leur suite. Rapidement le couloir se redresse. La neige est toujours d’aussi bonne qualité, assez souple pour facilement ancrer le piolet et suffisamment dure pour supporter notre poids.

Ma progression est maintenant lente et prudente. J’assure mes appuis. Mon esprit ne se disperse pas et se cantonne à la répétition de trois actions : Piolet, crampon, crampon, piolet, crampon, crampon…

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Vue en direction de la sortie du couloir de Mountaineer’s Route 

Je croise quelques cordées, un alpiniste fait demi-tour à mi-hauteur du couloir. En le préparant, j’avais imaginé ce projet plus court, moins soutenu. J’ai l’impression qu’il n’en finit pas. Je reste concentré, je ne me rends plus compte du temps qui passe. Une série d’imposants blocs de granite vient marquer la fin du Mountaineer’s couloir. Je me tiens maintenant sur l’épaule Nord du Whitney, 100 mètres sous le sommet. Deux solutions s’offrent à moi : prendre directement plein sud dans une escalade directe vers le sommet ou traverser vers l’Ouest afin d’atteindre le plateau sommital par des pentes de neige. J’opte pour la seconde option, plus sûre en solitaire.

Il est 11h quand j’atteins le sommet, après 7h30 d’ascension. Mon altimètre affiche bien les 4421m attendus…

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Sommet du Mont Whitney

Je passe quelques minutes seul, perché là-haut, debout sur le plus haut promontoire californien. Bientôt un guide et son client, rencontrés dans la partie supérieure du couloir, me rejoignent. Nous échangeons quelques banalités sur la beauté du lieu et de l’effort pour l’atteindre. Je les questionne sur l’itinéraire qu’ils prévoient d’emprunter à la descente.

« – Same route as on the way up »

Il y a donc de bonnes chances pour que je sois seul sur le chemin du retour. Je prévois de suivre la voie normale, empruntée chaque été par des centaines de randonneurs candidats au sommet. Cet itinéraire est en revanche peu populaire quand les conditions en montagne sont encore hivernales rallongeant l’accès au sommet de plus de 6 miles en comparaison de la Mountaineer’s Route, plus directe et à ce moment de l’année protégée des chutes de pierres par la présence de neige.

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Aiguille Keeler – On distingue au fond l’itinéraire de descente

Après une demi-heure passée au sommet, j’entame la descente. Démarre alors un jeu de piste à plus de 4000m d’altitude afin de retrouver et de suivre le « trail » estival, enfoui sous la neige… Cet itinéraire contourne par l’Ouest le rempart que forme le Whitney et ses pics satellites. Il offre une vue imprenable sur la Sierra Nevada, succession de sommets, grandes parois rocheuses et de vallées peuplées de pins centenaires. Je progresse prudemment et tâche de ne pas perdre ce sentier qui serpente dans le dos de ces aiguilles acérées. Après avoir traversé plusieurs couloirs enneigés, l’itinéraire débouche enfin sur un col qui permet de rebasculer coté Est, vers Lone Pine et le désert californien.

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De droite à gauche : Mt Whitney, Aiguille Keeler, Pic Crooks et Mt Muir depuis le Mt Whitney Trail

Cela fait maintenant 5 heures que je progresse à plus de 4000 mètres d’altitude et je suis ravi de replonger enfin vers un air plus respirable. L’importante présence de neige me permet de couper droit dans la pente en direction de Consultation Lake, discret point de repère dans cette immensité blanche.

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Consultation Lake (à droite) depuis le Mt Whitney Trail

Malgré quelques glissades, la descente est longue et monotone… Je sens dans mon dos le soleil, haut dans le ciel. La fatigue se fait plus présente, intense. Je suis à cours d’eau et décide de remplir mes gourdes de stalactites. A l’extérieur de mon sac et exposés au soleil, ils devraient fondre rapidement.

Depuis le sommet, mes yeux me piquent et pleurent régulièrement. Je n’y prête pas attention. Cela doit être dû à la crème solaire qui coule sur mon visage avec la transpiration. Il fait chaud… Je remarque également qu’à deux reprises déjà, mes yeux et mon cerveau m’ont joué des tours, me faisant apercevoir, comme des mirages, des choses inexistantes…

Je me force à garder un bon rythme. Je vérifie régulièrement mon GPS afin de ne pas me tromper d’itinéraire. Il n’y a aucune trace dans la neige de ce côté de la montagne. Je suis seul, absolument seul.

Le paysage change imperceptiblement. Les premiers arbres font leur apparition. D’après ma carte, je devrais longer un cours d’eau, synonyme de ravitaillement. Mais je ne le vois ni l’entend, l’épaisse couche de neige étouffant le moindre bruit. Je marche dans un silence complet que seuls quelques oiseaux viennent briser. Mes yeux me gênent de plus en plus et la fonte des stalactites ne suffit pas à étancher ma soiffe.

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Aux alentours de 3000m d’altitude, le torrent parvient enfin à percer la couche de neige et fait son apparition. Je fais une pause pour remplir ma gourde d’eau et me désaltérer mais ne m’attarde pas. Mes yeux sont de plus en plus douloureux, quelque chose ne tourne pas rond…

Je poursuis ma descente à travers la forêt. Mes pas sont lents. Le sentier estival est toujours enfoui sous la neige et personne ne semble s’être encore aventuré de ce côté de la montagne. Je retire mes crampons et contrôle régulièrement mon itinéraire au GPS. Je pense reconnaitre un torrent que j’avais traversé de nuit. La boucle est enfin bouclée. Cela fait plus de 13 heures que je suis parti.

Une fois arrivé au Whitney Portal et à sa route goudronnée, je prends quelques minutes pour mettre de l’ordre dans mon équipement. Mes crampons, mon casque et ma veste GoreTex reprennent leur place au fond de sac.

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Whitney portal road

Je couvre les derniers kilomètres qui me séparent de ma voiture les yeux mi-clos. La luminosité me fait de plus en plus souffrir. Je donnerais cher pour me retrouver dans le noir, comme ce matin… Je comprends maintenant éprouver, pour la première fois, les effets de l’ophtalmie des neiges.

Les quelques miles de conduite qui me séparent de la chambre ou je prévois de passer la nuit sont chaotiques. Garder les yeux ouverts n’est plus supportable.

Atteindre le sommet du mont Whitney n’est pas anodin. Ce n’est pas une ascension technique mais longue et éprouvante qui demande une certaine préparation.

Je suis soulagé d’enfin m’allonger dans un lit, dans le noir. Mes muscles et mes yeux ont besoin de repos. Je n’ai pas la force manger et plonge dans un sommeil agité.

François Appéré, Août 2019.

L’enregistrement GPS de l’ascension est disponible ici => http://www.movescount.com/moves/move280601726

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Wistätthorn (2362 m)

Fin Février 2016, me voici en partance pour la Suisse avec le CAF Ile de France.

Après un sommet atteint dans le vent, le brouillard et un vent mordant (je perdrai la sensibilité de mes doigts le temps d’enlever mes peaux de phoque…), nous changeons de vallée et rejoignons Matten le samedi 20 en fin d’après midi sous une pluie légère…

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Ambiance hivernale en Alpes Bernoises

Fin de journée pour se réchauffer et faire sécher nos habits trempés.

Le lendemain, départ en direction du Wistätthorn par sa voie Nord. Dans la nuit, le vent a chassé les nuages et c’est sous un ciel parfaitement bleu que nous passerons cette journée en montagne.

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Le soleil s’invite en forêt

La montagne ce matin est magnifique, d’un calme olympien…

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Alpages au dessus de Matten

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L’Albristhorn se détache à l’horizon

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L’Albristhorn (2762 m)

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Franchissement du Dürrewaldbach

Après avoir plongé dans la vallée de Dürewald nous basculons versant Est pour rejoindre l’arête qui mène au sommet.

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Vallée de Rüwlisse

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En route vers le sommet

Nous atteignons finalement le sommet par l’arête nord, secoués par un vent violent!

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Regard vers le Sud Ouest depuis le sommet

Pointe de l’Echelle (3422 m)

Mon premier sommet comme premier de cordée ! En cette fin de mois d’aout 2015, mon pote Rob m’accompagne pour découvrir la montagne en dehors des sentiers battus. Objectif : nuit en refuge et course en rocher facile !

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Plan d’amont, retenue d’eau au dessus d’Aussois

C’est ainsi que nous nous retrouvons au refuge du Fond d’Aussois pour passer la nuit, avant de nous élancer pour la pointe de l’Echelle.

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Col de la Masse, Grand Roc et Pointe de l’Echelle

Nous avons emprunté la voie normale, qui nous transporte depuis le col de la Masse vers le sommet en passant par le Grand Roc. Comme indiqué sur les topos, pas de problème majeur d’orientation.

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Panorama depuis le sommet : Mont Blanc, glaciers de la Vanoise, Dent Parachée

Nous avons décidé de nous encorder sur cette arête facile afin de ne prendre aucun risque inutile. Merci beaucoup à Rob pour sa confiance et sa motivation ! Et félicitations pour son premier 3000 m !

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Lever de soleil sur le Pointe de l’Echelle, le lendemain depuis le col d’Aussois

Pic de l’Etendard (3464 m)

Deux semaines se sont écoulées depuis le dernier week end de 3 jours, et en voici un nouveau qui pointe le bout de son nez ! (2015 nous aura gâté de ce côté là…) Je saute de nouveau dans le train direction Chambéry, chez Seb!

Au programme de ce dimanche 24 mai, la dernière sortie ski de randonnée de la saison et l’ascension du Pic de l’Etendard situé au coeur du massif des Grandes Rousses. Depuis le col de la Croix de Fer, cette course cumule presque 22 kilomètres pour 1650 m de D+.

Nous avons emprunté a voie normale et remonté le magnifique glacier de Saint Sorlin sous l’oeil bienveillant du Mont Péaiaux et de la Cime de la Valette.

De part la saison déjà bien avancée, la descente s’est effectuée dans une neige / soupe très printanière mais cela nous aura au moins évité une longue et pénible bavante…

En raison d’un problème technique, je n’ai pu prendre aucune photo durant cette course.

Je ne partage donc que celle prise par Seb au sommet !

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Portrait depuis le sommet du Pic de l’Etandard. En arrière plan, la Cime du Petit Sauvage.

Grande Aiguille Rousse (3482 m)

Au programme du 08 mai dernier, l’ascension de la Grande Aiguille Rousse, nichée à l’extrémité Est du Parc National de la Vanoise.

Merci beaucoup à Seb de m’y avoir amené, une superbe course de ski de randonnée qui, après avoir franchi les gorges de Malpasset nous permet de découvrir le cirque de Prariond qui se réveille lentement d’un long hiver.

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Le cirque de Prariond au levé du jour

Une fois le fond du cirque atteint, direction le glacier des Sources de l’Isère que l’on remonte jusqu’au col situé entre la Grande et la Petite Aiguille Rousse. Le glacier est dans l’ensemble bien bouché, seule une crevasse reste béante en son centre.

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Glacier des Sources de l’Isère et au fond l’arête sommitale de la Grande Aiguille Rousse

 

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En direction du Nord, depuis le glacier des Sources de l’Isère

Le col s’atteint par un raidillon final qui nous avons franchi à pied, skis sur le dos. Il suffit ensuite de suivre l’arête finale pour rejoindre le sommet.

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Col et arête finale vus depuis le sommet

Pigne d’Arolla (3790 m)

Week end (11 et 12 Avril 2015) de ski de randonnée en Suisse, à Arolla, avec le CAF de Paris.

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Pigne d’Arolla (à gauche)

A la clé de ces deux jours, du beau temps et l’ascension du Pigne d’Arolla depuis la Cabane des Dix.

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Le Pas de Chèvre

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Mont Blanc de Cheilon (1/2)

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Mont Blanc de Cheilon (2/2)

Superbe course dans un cadre de haute montagne grandiose!

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Le Cervin depuis le sommet du Pigne d’Arolla

 

Argentière et brouillard

21 et 22 mars 2015, retour en montagne avec le CAF de Paris. Après la région du Thabor dans les Hautes Alpes, nous voici dans le massif du Mont Blanc pour une traversée Argentière -> Le Tour alléchante.

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Aiguille du Chardonnet et glacier d’Argentière

Encore une fois, le beau temps a fait défaut et nous a contraint à revoir nos plans, à la traversée du glacier d’Argentière à la boussole et à la descente du glacier des Améthystes encordés malgré une poudreuse de rêve.

L’aiguille Verte aura finalement daignée sortir des nuages une fois le bas du glacier d’Argentière atteint, sur le chemin du retour.

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Aiguille Verte

Le col du Tour Noir atteint dans des conditions épiques dans l’espoir d’une accalmie inattendue nous a offert une vue d’un blanc immaculé…

 

Autour du Mont Thabor

Depuis la station de Valfréjus, le programme de ces trois jours (28/02/15 au 02/03/15) de ski de randonnée nous transporte du refuge Re Magi à celui du Mont Thabor en passant par le Mont Thabor.

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Respect des distances de sécurité en direction du col de Fontaine Froide

Les conditions météo l’on voulu autrement et nous avons fait demi tour à 400 m du sommet bloqués par le brouillard et une tempête battante.

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Cime de la Planette

Nous avons tout de même pu profiter de l’authenticité du vallon de la Tavernette reliant le col de la Vallée Etroite et le refuge Re Magi et de magnifiques paysages enneigés.

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Col de Fontaine Froide

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Le refuge du Mont Thabor enneigé…

Raid Pyrénées Avril 2014 (5/5) Ascension du pic des Posets (3369 m)

Pour le dernier jour, nous nous lançons dans le deuxième objectif du séjour : l’ascension du second sommet pyrénéen, le pic des Posets.

Quelle n’est pas notre surprise lorsque qu’au moment de démarrer du refuge, nous remarquons être les seuls à skis et que la totalités des autres prétendants au sommet, sont à pied, au plutôt en crampons… Nous ne les envierons absolument pas à la descente, lorsque nous profiterons de magnifiques pentes vierges…

Cette course est vraiment belle, la fin, par manque de neige, se faisant à pied, skis sur le dos. L’arête finale ne pose aucun problème technique mais donne à l’ascension un superbe caractère aérien et alpin !

Levé de soleil sur les Pyrénées

Levé de soleil sur les Pyrénées

Le sommet (au centre) est en vue !

Le sommet (au centre) est en vue !

Fin de l'ascension, skis sur le dos

Fin de l’ascension, skis sur le dos

L'Aneto (au centre) vu depuis le sommet du pic des Posets

L’Aneto (au centre) vu depuis le sommet du pic des Posets

Départ de la descente

Départ de la descente

Raid Pyrénées Avril 2014 (4/5) Montée au refuge Angel Orus

Quatrième journée du raid. Nous changeons de « camp de base » et partons pour le refuge d’Angel Orus, situé au pied du pic des Posets, second plus haut sommet pyrénéens. La chaleur gagne inexorablement du terrain sur le froid et l’hiver n’est plus qu’un vieux souvenir…

A la descente des voitures, pas de neige pour nos peaux de phoques, seulement des randonneurs en shorts, franchement étonnés de nous voir accrocher des skis à nos sacs à dos…

C’est parti pour 3 heures de monté à pied, en forêt, au chaud, avec des sacs imposants sur les épaules. Nous retrouverons avec joie la neige une cinquantaine de mètres sous le refuge !

Après nous être déchargés de nos affaires inutiles pour la journée au refuge, nous mettons pour de bon nos skis et allons découvrir le départ de la course du pic des Posets, objectif du lendemain.

Cette « balade » nous mènera par la vallée de Llardanefa jusqu’à un col niché sur les crêtes de Forcau, dans des paysages toujours aussi magnifiques.

Skieurs à pied

Skieurs à pied

Refuge Angel Orus en vue ; il ne semble pas vouloir laisser la neige fondre autour de lui...

Refuge Angel Orus en vue ; il ne semble pas vouloir laisser fondre la neige autour de lui…

Depuis le refuge (1/2)

Depuis le refuge (1/2)

Depuis le refuge (2/2)

Depuis le refuge (2/2)

Massif des Posets vu depuis les crêtes de Forcau

Massif des Posets vu depuis les crêtes de Forcau

Raid Pyrénées Avril 2014 (3/5) Ascension du Pico de la Maladeta (3312 m)

Au programme du troisième jour de ce raid dans les Pyrénées, l’ascension du Pico de la Maladeta, le dernier des sommets principaux accessibles depuis le refuge de la Renclusa.

Cette course emprunte le même itinéraire que l’ascension de l’Aneto de la veille jusqu’au portillon supérieur où nous continuons dans la combe principale pour prendre pied sur le Glacier de la Maladeta. Après avoir remonté le glacier, il est temps de retirer les skis et de s’équiper des inséparables piolets/crampons pour atteindre le col de la Rimaya puis remonter l’arête jusqu’au sommet.

Au final, une course allant les plaisirs du ski de randonnée (la neige de la première partie de la descente étaient au top..!!) et ceux de l’alpinisme avec un accès au sommet dans une superbe ambiance ! Cocktail détonnant !

Sur le glacier de la Maladeta avec le Pico de la Maladeta au fond à gauche

Sur le glacier de la Maladeta avec le Pico de la Maladeta au fond à gauche

A la sortie du col de la Rimaya - photo : Claire DC

A la sortie du col de la Rimaya – photo : Claire DC

Le groupe au sommet !

Le groupe au sommet !

Vue vers le Nord, la frontière puis la France

Vue vers le Nord, la frontière puis la France

L'Aneto, gravi la veille vu depuis le sommet du Pico de la Maladeta !

L’Aneto, gravi la veille vu depuis le sommet du Pico de la Maladeta !

Encore !

Encore !

Raid Pyrénées avril 2014 (2/5) Ascension de l’Aneto (3404 m)

Au programme de cette seconde journée de raid, l’ascension du plus haut sommet des Pyrénées, l’Aneto (3404 mètres).

A la clé de cette journée, 9h20 d’effort dans un paysage grandiose, plus de 1600 m de D+ et de magnifiques souvenirs plein la tête !

Trace GPS de l'ascension de l'Aneto

Trace GPS de l’ascension de l’Aneto

Le Pico de Paterna dans le soleil levant

Le Pico de Paterna dans le soleil levant

L'objectif du jour : l'Aneto

L’objectif du jour : l’Aneto

Sommet de l'Aneto

Sommet de l’Aneto

Panorama depuis le plus haut sommet des Pyrénées

Panorama depuis le plus haut sommet des Pyrénées


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Raid Pyrénées Avril 2014 (1/5) Ascension du Pico d’Alba (3107 m)

Mise à jour du blog afin de reprendre du bon pied une nouvelle saison de montagne qui démarre très bientôt..

A la mi-avril dernier, j’ai eu le plaisir de participer à un raid de cinq jours dans les Pyrénées espagnoles avec le CAF d’Ile de France encadré par Pascal Labrosse et Claire De Crevoisier. Je profite de cette page pour les remercier tous les deux pour cette superbe semaine qui nous a amené sur les plus hauts sommets pyrénéens.

La première des cinq journées du raid a consisté en la montée au refuge de la Renclusa puis à l’ascension, dans la foulée, du Pico d’Alba culminant à 3107 mètres d’altitude.

Après quelques frayeurs concernant l’enneigement en cette mi-avril dans les Pyrénées, nous avons finalement eu la bonne surprise de découvrir qu’il était possible de chausser les skis dès le parking de la Bersurta, notre point de départ.

Levé de soleil pendant la montée au refuge de la Renclusa

Levé de soleil pendant la montée au refuge de la Renclusa

Pico d'Alba (au centre au fond) vu depuis le refuge

Pico d’Alba (au centre au fond) vu depuis le refuge

Pente finale

Pente finale

Pico Sayo vu depuis le sommet du Pico d'Alba

Pico Sayo vu depuis le sommet du Pico d’Alba

Pic de la Mina (2683 m)

L’objectif initial de ce week-end dans les Pyrénnées était l’ascension du Pic des Valettes. Une fois arrivé dans le fond de la combe de « L’Orri de la Vinyola », les conditions de la pente menant au sommet et le vent apparent sur l’arête nous ont forcé à changer d’objectif. Nous nous sommes donc tournés vers l’arête menant au sommet du Pic de la Mina.

Combe menant au Pic des Vallettes et au Pic de la Mina (à droite)

Combe menant au Pic des Valettes (a gauche) et au Pic de la Mina (à droite)

La gauche de la combe

Dans la combe

Pic de la Mina vu depuis la combe

Pic de la Mina vu depuis la combe

Pic des Valettes

Pic des Valettes

Arête sommitale du Pic des Vallettes

Arête sommitale du Pic de la Mina

Dans l'arête (photo D.Viala)

Dans l’arête (photo D.Viala)

Journée blanche dans le Beaufortain

Dimanche 2 février, les prévisions météo n’étant pas bonnes, nous avons revu l’objectif initial du Grand Mont pour nous diriger vers la Pointe du Dard.

Le soleil tant attendu pour midi n’est finalement pas apparu, les nuages étant de plus en plus denses au fur et à mesure que nous montions…

Nous avons donc fait demi-tour 400 mètres sous le sommet, et avons profité d’une belle poudreuse tout juste tombée.

Ambiance hivernale

Ambiance hivernale


 
Forêt du Chornais

Forêt du Chornais

 

On se laisse pas abattre !

On se laisse pas abattre !

Légette du Mirantin (2353 m)

Première expérience en forte pente dans le Beaufortain, avec l’ascension de la Légette du Mirantin depuis Arêche ! A la sortie du car, on chausse les skis et c’est parti pour 1300 m de dénivelé positif !

En raison du temps qui devait changer dans l’après midi, nous pensions devoir revoir notre objectif et nous rabattre sur Rocheplane mais le soleil a tenu suffisamment longtemps pour que nous gravissions l’esthétique face Est de la Légette !

Arêches, départ de l'ascension

Arêches, départ de l’ascension


 

Plan Villard

Plan Villard

 

La Pierra Menta se dessine à l'horizon

La Pierra Menta se dessine à l’horizon

 

Top chrono !

Top chrono !


 

La Légette du Mirantin est en vue !

La Légette du Mirantin est en vue !


 

Sommet, on retire les peaux

Sommet, on retire les peaux

Pic de Maloqueste (2754 m)

Deuxième journée de ce week end, neige et poudreuse au rendez-vous pour atteindre le Pic de Maloqueste, et son point de vue imprenable sur le mont Viso.

Dans la montée, au dessus de Ristolas

Dans la montée, au dessus de Ristolas

Le pic de Maloqueste vu depuis le Cayre de l'ours

Le pic de Maloqueste vu depuis le Cayre de l’ours

 

Le mont Viso vu depuis le pic de Maloqueste

Le mont Viso vu depuis le pic de Maloqueste

 

Face Est du pic de Maloqueste

Face Est du pic de Maloqueste

 

La vallée d'Abries vu depuis le pic de Maloqueste

La vallée d’Abries vu depuis le pic de Maloqueste

 

Poudreuse !

Poudreuse !

Sommet de la Querlaye (2868 m)

En raison du manque de neige en Suisse, le CAF de Paris a décidé de changer de destination et de se rendre dans le Queyras pour le week end du 11/12 janvier.

Bonne décision car la neige et le soleil étaient largement au rendez-vous !

Pour cette première journée, objectif sommet de la Querlaye au départ d’Abriès.

La Lauze

La Lauze

 

La combe des Prés de la Lauze

La combe des Prés de la Lauze

 

Tête du Pelvas

Bric Bouchet et Tête du Pelvas

 

La vallée de Ségure vue depuis l'antécime du sommet de la Querlaye

La vallée de Ségure vue depuis l’antécime du sommet de la Querlaye

Mont Fourchon (2902 m)

Ma première sortie de ski de randonnée m’a mené jusqu’au sommet du Mont Fourchon le week end du 8 décembre dernier en compagnie du CAF de Paris.

Vidéo de la course ? cliquez ici

Mont Fourchon (à droite de l'aiguille rocheuse) vu depuis le Col du Grand Saint Bernard

Mont Fourchon (à droite de l’aiguille rocheuse) vu depuis le Col du Grand Saint Bernard

Après une nuit reposante à l’hospice du Grand Saint Bernard, la course débute par la descente du col côté italien jusqu’à la cabane Baou.

Descente du col du Grand Saint Bernard (côté italien)

Descente du col du Grand Saint Bernard (côté italien)

De là commence la remontée de la combe jusqu’au sommet.

Combe menant au Mont Fourchon

Combe menant au Mont Fourchon

Sommet du Mont Fourchon

Sommet du Mont Fourchon

Sous le mont Fourchon

Sous le mont Fourchon

Mont Blanc vu depuis le Mont Fourchon

Mont Blanc vu depuis le sommet

Arête Nord du Mont Fourchon

Arête Nord du Mont Fourchon

Pas de poudreuse pour ma première descente de ski de randonnée, mais le plaisir de la glisse est au rendez-vous !

 

Aiguille de la Grande Sassière (3747 m)

Itinéraire suivi

Itinéraire suivi

Week end du 15 août dernier, le beau temps était au rendez-vous à la frontière de la vallée de l’Aoste et de la Savoie.

Départ à 6h du matin pour l’ascension de l’aiguille de la Grande Sassière, la voie normale étant praticable aux randonneurs en cette fin d’été !

Mt Pourri, Mt Blanc, Aiguille de la Grande Sassière

Mt Pourri, Mt Blanc, Aiguille de la Grande Sassière, la Tsanteleina, Lac de la Sassière, massif de la Vanoise, Grande Motte, Grande Casse, Tignes (cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Après avoir rejoint et longé la longue arête séparant la Grande Combe du Plan de la Sassière, une cheminée permet d’atteindre le glacier.

Glacier de la Sassière avec au fond le Mont Blanc

Glacier de la Sassière avec au fond le Mont Blanc

Encore 2 heures de grimpe dans un paysage magnifique conclues par une pente finale à 35° pour mettre le pied sur le sommet à 3747 m.

Aiguille de la Grande Sassière

Aiguille de la Grande Sassière

D’ici, panorama splendide sur le massif du Mont Blanc, le parc du Grand Paradis, celui de la Vanoise et au dessus de Tignes, le Mont Pourri.

Mont Blanc vu depuis le sommet

Mont Blanc vu depuis le sommet

Parc du Grand Paradis

Parc du Grand Paradis vu depuis le sommet

Photos de l’article : T.Appéré & F.Appéré

Puig de Galatzo (1027 m)

Puig Galatzo

Puig de Galatzo

Changement de décor, de latitude et de température pour ce nouveau sommet! Au programme l’une des montagnes principales de l’île de Majorque aux Baléares!
Départ à la fraiche indispensable en ce mois de juillet quand on sait que tous les jours le thermomètre est habitué à se stabiliser autour des 35 °C…

La côte et la Méditerranée !

La côte et la Méditerranée !

Aucun autre prétendent semble ne s’être frotté au Puig de Galatzo aujourd’hui…
Un large sentier ombragé nous accueil à la descente de la voiture. Après une demi heure de marche dans une belle forêt de pins majorquins, nous continuons sur un chemin plus escarpé jusqu’à atteindre lu col. D’ici la vue sur le pic est imprenable. Avec le jour qui avance et les arbres qui ne se plaisent plus a cette altitude les zones d’ombre se font trop rare…
Le sentier serpente entre de grands monticules  rocheux de la montagne. Les mains sont de temps en temps sollicitées par quelques pas d’escalade facile.

Sommet !

Sommet !

Le soleil semble vouloir atteindre le Zenith le plus vite possible et ne nous laisse d’autre choix que de ne pas trainer au sommet pour ne pas étouffer lors de la descente!

Happiness only real when shared

Happiness only real when shared

Pointes de la Piatou (3252 m)

Itinéraire suivi

Itinéraire suivi

Rien de tel qu’une randonnée glaciaire pour occuper un après midi en refuge la veille d’une course!
Au programme les Pointes de la Piatou au dessus du cirque des Évettes!

Plan des Évettes

Plan des Évettes et Pointe de Bonneval

Départ à 14h, horaire peu courante pour une course d’alpinisme! Le parcours n’est pas exposé et aucun rocher ne risque de se mettre à dévaler la pente droit sur nous…

Refuge et plan des Évettes

Refuge et plan des Évettes

En revanche vu l’horaire avancé de notre sortie, nous assistons un spectacle quelque peu bruyant : Le versant Nord de la Pointe de Bonneval qui se décharge de son trop plein de neige accumulé pendant l’hiver..!

Pointe de Bonneval

Pointe de Bonneval

Nous nous encordons à 3000 m pour progresser sur le glacier mais ce dernier est encore tellement bouché qu’il est impossible de le distinguer du névé…

Progression sur le glacier

Progression sur le glacier

Derrière nous, les montagnes hésitent à découvrir leur sommets, emmitouflés sous leur couverture de nuages…
Bientôt l’altimètre affiche les 3200 m et les pointes sont en vue devant nous. Le vent se lève et la température baisse rapidement…
Derrière les pointes de belles barres rocheuses marquant la frontière avec l’Italie!

Pointes de la Piatou

Pointes de la Piatou

Il est déjà temps de rebrousser chemin pour retrouver la chaleur du refuge! Nous l’atteindrons à 18h30, juste à temps pour une bière avant le diner!

Plan des Évettes, Mont Seti, Pointe de Bonneval, Pointes de la Piatou et Pointe Francesetti vus depuis la Selle de l'Albaron

Plan des Évettes, Mont Seti, Pointe de Bonneval, Pointes de la Piatou et Pointe Francesetti vus depuis la Selle de l’Albaron

Carn Bhac (946 m)

Itinéraire suivi

Ma voiture ne va pas avoir beaucoup de compagnie sur son petit parking d’Inverey. Les randonneurs ne courent pas les rues en cette fin de mois de janvier 2012… En fait aujourd’hui je ne croiserai … absolument personne !

Il est 8h à ma montre, le jour se lève. La nuit plongera les Highlands dans le noir complet à 16h… Le soleil écossais sait se faire désirer en hiver…

Objectif du jour : mon premier Munro ! Les écossais ont des drôles de façon de classer leur montagnes ; un Munro correspond en fait à une montagne culminant à une altitude supérieure à 3000 pieds soit 914,4 mètres. Il y en a plus de 280 dans les Highlands écossais !

La météo s’annonce bonne mais froide, pour l’instant pas de surprise, le pire reste à venir…

Auchelie

Aux petits murets typiques anglo-saxons succèdent des ruines d’anciennes bâtisses de bergers … Puis, le paysage devient désertique et gelé à souhait !

Après avoir longé le cours d’eau répondant au doux nom d’ « Ey Bum », je mets le cap plein Ouest et attaque les premières réelles pentes.

Le vent se lève et ne se calmera pas le journée ; j’apprendrai le lendemain qu’il soufflait en rafale à plus de 100 km/h et qu’alors les températures atteignaient 20°C sous zéro…

D’un coup, le sommet du Carn Bhac pointe le haut de ses terres enneigées. J’apprends à marcher penché contre le vent pour m’équilibrer.

Carn Bhac

A partir de ce point l’itinéraire le plus simple est de continuer en direction du col coincé entre le Carn Bhac et le Carn Creagach ; À la vue de ce dernier, la curiosité de fouler son sommet me pousse à continuer plein sud.

Le Beinn Lutharn Bheag et le Beinn Lutharn Mhor depuis le sommet du Carn Creagach

Le vent d’Ouest ne mollit et le froid est toujours aussi intense. Je dois pourtant l’affronter de face pour redescendre jusqu’au col et attaquer les pentes du Carn Bhac. A vue d’oeil, plus qu’une heure d’effort et le cairn sommital sera en vue ! C’est sans compter sur l’arrivée soudaine de grosses masses nuageuses…! En quelques instants des milliers de flocons lancés à toute allure filent droit sur moi – ils semblent vouloir m’empêcher de continuer…

Armée de flocons

Le dos contre un talus, protégé comme je peux du vent et de la neige j’attends une demi heure la fin de l’assaut..!

La route est maintenant, certes plus blanche, mais dégagée pour le sommet !

Il est midi et à deux reprises des rafales réussissent presque à me faire tomber à la renverse… Je m’abrite derrière le précaire empilement de pierres protégeant des vents d’Ouest.

Cairn sommital du Cairn Bhac

La vue sur le massif des Cairngorm est saisissante ! Je suis seul. M’accompagnent uniquement le vent, la roche, la neige et la glace. J’aimerai pouvoir rester  longtemps dévorer des yeux les monts et m’imprégner de ces étendues désertiques !

Cairngorm Mountains

Les -20°C se font vraiment ressentir au sommet et je ne tarde pas à redescendre.

Au retour, le spectacle de lumières est magnifique. Au blanc et gris de la neige se mêle l’ocre et le brun des terres entourés du bleu changeant du ciel.

Pour le retour, je décide de contourner le Carn Creagach et de longer les eaux de l’Ey Bum dans leur descente vers Breamar.

Sources de l’Ey Bum

Sur les flancs d’une montagne, je remarque avoir été accompagné aujourd’hui !

Harde de cerfs

Les couleurs offertes par les rayons de soleil rasants sont toujours aussi magiques…

L’Ey Bum